Le pseudo-dialogue
N. Lygeros
- Tu n’es pas une victime.
- Vous n’êtes pas un bourreau.
- Je suis ton ami.
- Vous êtes mon ami.
- Nous avons fait notre possible pour vous plaire.
- Nous faisons l’impossible pour vous plaire.
- Ne vous en faîtes pas, nous nous occupons de tout.
- Ne vous en faîtes pas, nous vous faisons confiance.
- C’est bien.
- Oui, c’est bien.
- As-tu à te plaindre de quelque chose ?
- De vous ? Non, certainement pas.
- De qui alors ?
- De certains d’entre nous...
- Qui nous ?
- Les autres ?
- Que veulent-ils ?
- Défendre nos droits.
- Les droits de qui ?
- Les leurs.
- De quel droit ?
- Ils parlent de justice.
- Seuls les morts parlent de justice, les autres parlent de pouvoir.
- Vous avez raison. Il s’agit bien des morts.
- De quels morts parles-tu ?
- Des morts du génocide.
- Quel génocide ?
- Celui que vous ne reconnaissez pas.
- Et toi ?
- Vous n’êtes pas un bourreau.
- Je suis ton ami.
- Vous êtes mon ami.
- Nous avons fait notre possible pour vous plaire.
- Nous faisons l’impossible pour vous plaire.
- Ne vous en faîtes pas, nous nous occupons de tout.
- Ne vous en faîtes pas, nous vous faisons confiance.
- C’est bien.
- Oui, c’est bien.
- As-tu à te plaindre de quelque chose ?
- De vous ? Non, certainement pas.
- De qui alors ?
- De certains d’entre nous...
- Qui nous ?
- Les autres ?
- Que veulent-ils ?
- Défendre nos droits.
- Les droits de qui ?
- Les leurs.
- De quel droit ?
- Ils parlent de justice.
- Seuls les morts parlent de justice, les autres parlent de pouvoir.
- Vous avez raison. Il s’agit bien des morts.
- De quels morts parles-tu ?
- Des morts du génocide.
- Quel génocide ?
- Celui que vous ne reconnaissez pas.
- Et toi ?